Un corps
Le voilà ce corps
Le voilà ce corps
Blanchâtre,
Lisse mais boursouflé,
Comme si on
l’avait pelé…
C’est le corps
d’un homme.
Il est énorme
Presque complet,
Mais il n’a plus
de tête
Il doit peser une
tonne.
Enflé et
éviscéré,
Éclaté par
endroits,
Il cache mal les
déchirures
Eclatements,
Eclatements,
Incisions,
Boursouflures
Plaies
Qu’il porte au
plus profond de ses entrailles et révèle quand
même.
Sa présence est
tellement forte
Qu’on pourrait croire qu’il soulève son bassin
Qu’on pourrait croire qu’il soulève son bassin
Respire..
Toujours le corps
humain,
Ou l’une de ses
parties,
Celui d’un homme
Ou d’une femme …
Mais cette
fois-ci
Ne subsistent
Que ses boyaux
Ils sont à l’air
Ils continuent
de proliférer
Et de s’organiser
…
Y aurait-il une
limite à cette énergie
incontrôlée
dont la
puissance imprévisible reste
inconnue ?
(De l’exposition
« Le cru et
le cuit » )
P.S. Je ne suis pas parvenue à intégrer les photos de ces deux oeuvres de céramique dont je vous parle. Peut-être plus tard....
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