Les gens trouvent
presque toujours ce qui leur manque dans la demeure d'Øyvind
Un refuge, un
toit, de la nourriture, des conseils, une écoute, du réconfort…
Des dessins et
des gravures sur les murs qui racontent beaucoup d’histoires
Des histoires
personnelles et familiales mais aussi celles du monde entier
Ou presque
De la musique
souvent, surtout le soir
Quand le travail
de jour est fini, le repas terminé et qu’il fait froid dehors…
C’est une maison
bourdonnante de vie, d’affaires, d’idées et de secrets que nous découvrons,
Avec des oasis de
verdure et beaucoup d’œuvres d’art,
Une bibliothèque
considérable,
Des recoins où
s’isoler lorsqu’on recherche silence et concentration
Je dirais un
immense coin de paradis, paisible et lénifiant
Si je ne
craignais pas de m’attirer des réflexions ironiques ou sceptiques…
Mais ceux qui y
ont trouvé asile et réconfort ne me contrediront pas, j’en suis sûre,
Øyvind nous a
raconté comment il s’était retrouvé à préparer un repas pour 26 personnes qu’il
avait accueillies et hébergées pour cinq jours, pas plus tard que la semaine qui
avait précédé notre arrivée…
Il avait même
réussi à convaincre le patron du supermarché du coin à lui offrir plusieurs
cageots de légumes et de fruits frais et une douzaine de poulets pour nourrir
ses invités…
Beaucoup de
couleurs dans ce village où toutes les saisons fusionnent
Mauves, rouges ou
jaunes les fleurs sauvages dont j’ignore le nom
Que je cueille
durant ma marche du matin pour en faire des bouquets tout ronds.
Verte l’herbe qui
étouffe le bruit de mes pas, c’est la couleur de l’été,
Flamboyantes les
feuilles des chênes, des bouleaux et des marronniers
C’est l’automne
pour elles
Et l’hiver est
déjà là dans la lumière grise et pâle presque blanche
Le givre matinal
…
Pas d’oliviers à
Øyer
Ni dans toute la
région nous dit-on
Mais des pins, épicéas,
cèdres, chênes, hêtres, érables et bouleaux …
Une multitude
d’autres espèces d’arbres que je ne saurais nommer
Qui peuplent les
bois et les forêts profondes
Autour de la
maison d’Øyvind, il y a aussi des pommiers et des poiriers
Deux pins
parasols aussi.
Pas de trolls non
plus dans cet espace doux et paisible,
Personnages
mythiques des contes populaires scandinaves
Qui vivent dans
les rivières et les montagnes…
Ce sont des
lutins informes, distordus et sautillants,
Souvent
malfaisants
Parfois
uniquement malicieux et farceurs,
C’est selon
Toujours à
l’affût, prêts à en découdre…
Mais où donc se
cachent-ils depuis que nous sommes là ?
Ils se réfugient
sous terre ou en mer nous dit-on
Quand les gens
qu’ils rencontrent sont têtus et souriants
Qu’ils n’ont pas
peur du noir
Ni du feu
Allument des
bougies dès que le jour se lève
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