mardi 9 octobre 2012

Jour 2 - suite


Au retour de mon jogging, Michel n’était pas encore descendu
Øyvind avait déjà préparé le petit déjeuner, un grand « petit déjeuner » conforme à la tradition norvégienne: harengs, pâtés, différents fromages, beurre, confiture et miel, plusieurs genres de pain, thé ou café ou les deux à la suite…
Il lisait le journal en attendant son petit monde… c’est d’ailleurs dans cette attitude que je le trouverai tous les matins que nous vivrons à Øyer au retour de mon jogging.
Samir et Mona étaient également assis autour de la table de la cuisine, silencieux, reposés, des questions qu’on pouvait lire sur leurs visages, encore un peu surpris et intimidés d’être là…
Et le petit déjeuner fut festif, Michel nous ayant enfin rejoints, détendu, plein d’allant et d’humeur taquine.

Première découverte du village d’Øyer
Première course de la journée au bureau de poste où Michel s’est chargé d’envoyer des livres ramenés de Beyrouth de la part d’une maison d’édition (Dar al-Jadid) à un de leurs auteurs palestiniens.
Il y avait une longue queue au bureau de poste et beaucoup de choses à regarder
Nous avons acheté des cartes postales, des enveloppes et des timbres.
Øyvind s’est chargé de poster le courrier le lendemain.
Mona et moi avions pris le temps d’écrire quelques mots à nos amis du Liban et d’ailleurs..

Sortie dans la vallée avec pour destination Lillehammer, distante de 20 kms.
D’abord le musée d’art moderne, rénové et agrandi depuis les Jeux olympiques de 1994, et la visite de l’exposition rétrospective de Gerhard Munthe (1849–1929), un peintre norvégien du 19ème siècle, également dessinateur, sculpteur et décorateur et dont les tapisseries, illustrations et dessins de meubles (entre autres activités..) lui avaient valu en son temps, un très grand succès auprès du public norvégien et une renommée internationale.
Mais ces succès avaient laissé Munthe profondément insatisfait ; ils le rendaient triste et le mettaient en colère. Car c’est en tant que peintre qu’il voulait être reconnu et non pas dans ces arts qu’il s’entêtait à considérer comme « mineurs ».
A ce propos, on raconte que lors de l’Exposition universelle de Paris de 1900, deux artistes norvégiens, Gerhard Munthe et Frida Hansen, avaient obtenu deux médailles d’or pour leurs travaux de tapisserie. Mais tandis que cette dernière avait été enchantée et très heureuse d’avoir été primée, ce qui lui assurait une reconnaissance internationale et devait lui attirer par la suite l’intérêt  et le désir d’acquisition des grands musées et des collectionneurs de toute l’Europe, Gerhard Munthe, lui, avait été déçu et frustré d’avoir été primé pour une « simple tapisserie ». Il en avait même été très irrité, contestant la décision du jury de l’exposition, disant que ce qu’il aurait aimé, lui, c’est d’être reconnu en tant que peintre, la peinture étant un art majeur, et non pas pour ses « petits travaux d’amateur » de tapisserie, comme il disait…  

 Tapisserie de Gerhard Munthe

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