jeudi 4 octobre 2012

Bougies, cognac et petits contes de nuit


Une fois tout rangé,  c’était alors le temps des ventres satisfaits et du cognac
Les hommes buvaient assis près du feu de bois de la cheminée
Mona aussi
Øyvind avait mis une musique de jazz nordique
C’est tout juste s’ils ne ronronnaient pas…
Je me souviens que je regardais un livre qui contenait les toiles qu’une artiste norvégienne du nom de Borgny Svalastog avait exécutées en 2006 pour l’exposition sur le pèlerinage de St Jacques de Compostelle en Espagne
« 14 stations + 1 »
Il s’agissait de toutes les étapes du chemin de croix du Christ avec au bout la résurrection… 
C’était le titre de l’exposition et du livre aussi. 

Tous deux m’ont beaucoup impressionnée.
Il s’agissait de monotypes, des estampes uniques obtenues par l’application d’une planche de papier sur une surface lisse où l’artiste avait peint ou dessiné.
Les 15 sonnets qui accompagnaient les monotypes parlaient d’amour, de souffrances et de la vie de tous les jours avec ses humbles et banales tâches quotidiennes, un thème que j’apprécie beaucoup.  
Bien sûr, l’exposition était révolue et même le livre était épuisé.
Tous les efforts et les contacts d’Øyvind n’y changeront rien.
Un catalogue de l’expo rescapé quand même…
Øyvind me trouvera le catalogue d’une autre des expos de la même artiste le surlendemain.
En fait, de sa visite à Borgny Svalastog qu’il connaît bien, il ramènera trois exemplaires, pour Anna et  Mona aussi.

Quelques mots encore avant d’aller se coucher
Et ce premier jour de vie en Norvège est alors fini –
Mandag comme on dit  ici pour désigner le lundi.
Chacun a regagné sa chambre
Bonne nuit tout le monde…
La nuit était déjà bien avancée.
Ici la journée est courte mais la nôtre avait été étrangement longue et dépaysée …

Montant vers la chambre qui devait être la mienne et celle de Michel pendant sept jours, je me suis dit que c’est le moment où je suis descendue du train et que je me suis retrouvée face à face avec Anna dont les yeux brillaient très fort,
Anna qui me prenait les bagages des mains, me serrait dans ses bras et m’embrassait
C’est ce moment qui allait marquer ma courte vie dans cette maison et sans doute les jours d’après.
Michel aussi avait été ému et pensif. Il avait l’air heureux et serein.
C’est le rayonnement d’Anna, la lumière qu’elle irradiait qui l’avait le plus émerveillé.

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