mercredi 3 octobre 2012

Un temps de découverte et de plaisirs

Les gens trouvent presque toujours ce qui leur manque dans la demeure d'Øyvind
Un refuge, un toit, de la nourriture, des conseils, une écoute, du réconfort…
Des dessins et des gravures sur les murs qui racontent beaucoup d’histoires
Des histoires personnelles et familiales mais aussi celles du monde entier
Ou presque
De la musique souvent, surtout le soir
Quand le travail de jour est fini, le repas terminé et qu’il fait froid dehors…
C’est une maison bourdonnante de vie, d’affaires, d’idées et de secrets que nous découvrons,
Avec des oasis de verdure et beaucoup d’œuvres d’art,
Une bibliothèque considérable,
Des recoins où s’isoler lorsqu’on recherche silence et concentration
Je dirais un immense coin de paradis, paisible et lénifiant
Si je ne craignais pas de m’attirer des réflexions ironiques ou sceptiques…
Mais ceux qui y ont trouvé asile et réconfort ne me contrediront pas, j’en suis sûre,
Øyvind nous a raconté comment il s’était retrouvé à préparer un repas pour 26 personnes qu’il avait accueillies et hébergées pour cinq jours, pas plus tard que la semaine qui avait précédé notre arrivée…
Il avait même réussi à convaincre le patron du supermarché du coin à lui offrir plusieurs cageots de légumes et de fruits frais et une douzaine de poulets pour nourrir ses invités…
Beaucoup de couleurs dans ce village où toutes les saisons fusionnent
Mauves, rouges ou jaunes les fleurs sauvages dont j’ignore le nom
Que je cueille durant ma marche du matin pour en faire des bouquets tout ronds.
Verte l’herbe qui étouffe le bruit de mes pas, c’est la couleur de l’été,
Flamboyantes les feuilles des chênes, des bouleaux et des marronniers
C’est l’automne pour elles
Et l’hiver est déjà là dans la lumière grise et pâle presque blanche
Le givre matinal …
Pas d’oliviers à Øyer
Ni dans toute la région nous dit-on 
Mais des pins, épicéas, cèdres, chênes, hêtres, érables et bouleaux …
Une multitude d’autres espèces d’arbres que je ne saurais nommer
Qui peuplent les bois et les forêts profondes
Autour de la maison d’Øyvind, il y a aussi des pommiers et des poiriers
Deux pins parasols aussi.
Pas de trolls non plus dans cet espace doux et paisible,
Personnages mythiques des contes populaires scandinaves
Qui vivent dans les rivières et les montagnes…
Ce sont des lutins informes, distordus et sautillants,
Souvent malfaisants
Parfois uniquement malicieux et farceurs,
C’est selon
Toujours à l’affût, prêts à en découdre…
Mais où donc se cachent-ils depuis que nous sommes là ?
Ils se réfugient sous terre ou en mer nous dit-on
Quand les gens qu’ils rencontrent sont têtus et souriants
Qu’ils n’ont pas peur du noir
Ni du feu 
Allument des bougies dès que le jour se lève                                                        
Et parlent de musique, de révolution  et de calligraphie arabe…

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